Les orthodontistes constatent parfois un manque d’efficacité d’un traitement en cours. C’est souvent le fonctionnement de la langue qui est en cause. Ceci peut être le point de départ d’une réflexion autour d’un prise en charge multidisciplinaire des dysmorphoses orthodontiques.
En effet, beaucoup de traitements devraient être accompagnés de la collaboration du médecin ORL et éventuellement d’une rééducation logopédique, ou encore d’une mise au point ostéopathique.
Une co-thérapie souvent nécessaire
Lors de l’examen orthodontique, certains indices peuvent indiquer la nécessité d’un bilan ORL. Le médecin ORL pourra prescrire un bilan logopédique et des séances de rééducation si besoin.
Pour rappel, la première fonction de la langue, et certainement la plus importante, est la respiration.
Certains signes peuvent indiquer un défaut de la respiration physiologique, c’est-à-dire nasale. La croissance et la présence de la langue dans le palais permettent l’ouverture et le développement de l’arcade ainsi que la croissance des maxillaires. La langue, son placement et son fonctionnement, est la base de l’harmonie et de la croissance des arcades dentaires.
Il faut observer certains signaux morphologiques évocateurs d’une respiration buccale diurne et/ou nocturne. Voici une liste des signes associés à une respiration buccale :
- Visage allongé
- Peau pâle
- Nuque raide
- Pas de pommettes
- Maxillaire supérieur peu développé
- Palais ogival
- Hypertrophie des amygdales
- Bouche ouverte
- Lèvres gercées
- Lèvre supérieure atrophiée (elle se relève, lèvre en cœur)
- Lèvre inférieure hypotonique, hypertrophiée et éversée
- Visage peu expressif et hypotonique
- Menton dodu (hypertrophié)
- Yeux en accent circonflexe
- Cernes (le drainage veineux doit converger vers le nez et ramener l’air vers les poumons, si l’air qui passe dans le nez ne remplit pas sa fonction, une partie stagne et produit des cernes bleues)
Nous reproduisons ci-dessous un document, avec l’aimable autorisation de notre confrère orthodontiste, le Dr Eric Ursat.
